Louis-Timagène Houat

D'après l'historien Prosper Ève, le patronyme de Louis Timagène Houat serait la forme contractée la plus courante de Watra, ou Ouattara. Libre de couleur, son père était un Bambara de Guinée passé à Bourbon en 1806 après être arrivé à la fin du XVIIIème siècle à l'île de France, soit l'actuelle île Maurice.

Louis Timagène Houat propose de créer une petite école dans le quartier installé dans la petite vallée formée par la rivière Saint-Denis à Saint-Denis, mais cette requête est rejetée par le Conseil privé. Il est ensuite accusé d'être le meneur d'un complot découvert à Saint-André et d'avoir voulu agiter dans la colonie française « le drapeau d'une république africaine ».

Il est alors expulsé pour sept ans après avoir été condamné à l’exil en 1836. Cette lourde sentence est appliquée malgré l’amnistie de Louis Philippe 1er intervenue en 1837 du fait de magistrats peu scrupuleux soutenus par la complicité du gouverneur de Bourbon.

Déporté, Louis Timagène Houat fréquente les cercles abolitionnistes de Paris. De plus, il se permet des voyages et écrit Les Marrons, son unique roman. Selon Prosper Ève, il réalise avec cet ouvrage son rêve d'une société bourbonnaise ouverte en tentant de prévenir un éventuel échec de l’abolition de l’esclavage grâce au métissage : « pour lui, seule la fusion des races peut apporter à Bourbon la paix et l’harmonie », d'où la fin de son récit.

Après avoir entrepris des études de médecine, Louis Timagène Houat écrit par ailleurs plusieurs ouvrages relevant de cette discipline.

Source : Wikipédia

Œuvre de l'auteur : "Les marrons"

Date de dernière mise à jour : vendredi, 30 août 2019

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